jeudi 30 octobre 2008
Sécurité ?
En ces temps de changements, la question de notre sécurité se pose légitimement. Il me semble que nous avons le choix entre deux solutions, l'une n'étant pas exclusive de l'autre d'ailleurs. Souvenons-nous que le monde dans lequel nous vivons (nous croyons vivre) dépend de nos croyances, en particulier en ce qui concerne directement, au plus profond, ce que nous sommes.
Avoir
Avoir de l'argent, une maison à la campagne, une famille riche, un bon gouvernement... Bref, le sentiment de sécurité repose sur quelque chose d'extérieur.
Être
Comment être pour être en sécurité ? Cela nous renvoie à ce que nous croyons être, à notre vision de la vie, de la mort. J'aime bien la métaphore du porteur de flamme lors des jeux olympiques. La flamme est portée de bras en bras. Chacun de ces porteurs participe, anonymement, au grand dessein. Ainsi, nous portons la flamme : la conscience. Nous sommes en quelque sorte la Lumière qui se reflète elle-même. Il s'agit alors de lâcher-prise : ne plus croire nos identités de "personnes". Cette proposition peut être dérangeante : nous croyons tellement être une personne, nous croyons tellement à cette confusion entre être véritable et identités imposées par la domestication. D'autant plus que la personnalité est en quelque sorte une mesure de la valeur d'une personne. Tel individu a une forte personnalité, tel autre n'a pas de personnalité... Regardons de plus près certains conflits : guerres de religion, terrorisme, guerre économique... A l'origine, la croyance en une identité de "personne" : croyants / infidèles... Ne plus croire que nous sommes une personne signifie donc que l'attachement à ces identités, ces rôles, disparait. Nous sommes en quelque sorte de la pâte à modeler, en particulier dans notre plus jeune age. La notion de "personne" apparait alors en tant que résultat de ce modelage. La diversité des cultures, des civilisations, est une preuve (trop ?) flagrante de cela : ce que nous croyons être dépend du lieu et du temps de notre naissance. Alors posons-nous la question : qui a-t-il de commun, de partagé, entre moi et un être d'une autre culture ? Ce qui est commun, c'est la vie, cet élan qui donne chaud au cœur et que l'on appelle l'amour. Se définir en tant qu'être vivant, en tant que conscience : corps animé, âme incarnée... est une proposition qui satisfait les expériences que l'on peut vivre, qui "résiste" en quelque sorte à l'expérience de notre vie. Dans le même temps, cette proposition évite les travers de définitions qui, au final, distinguent, isolent, séparent, plutôt qu'unir, rapprocher.
Photo : http://www.sxc.hu/photo/1049880
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