jeudi 12 février 2009

Violence ou non-violence ?


Beaucoup de fausses croyances à propos de non-violence. Je prends pour exemple l'Inde et Gandhi.

  • La non-violence, ce n'est pas une action concrète : FAUX (marche du sel, rouet...)
  • La non-violence c'est vraiment trop "faible" et sans résultat : FAUX (indépendance de l'Inde)
  • La non-violence, c'est le désespoir des faibles : FAUX (il faut être vraiment fort dans sa tête et dans ses convictions pour renoncer à la violence et prendre le chemin de l'action non-violente, pensez-vous que Gandhi et ses partisans étaient des faibles ?).

Aujourd'hui, en ces temps de Révélation, nous prenons rapidement conscience du Monde dans lequel nous vivons et qui semblait être le seul possible : révélations sur les origines des Religions, révélations et prises de conscience sur les mécanismes finance / économie / politique / social.

Alors... que faire ?

Le Monde, aujourd'hui, pourrait être schématisé en trois "couches".

  1. Les contrôleurs : les hyper-riches, qui détiennent la propriété* des choses ; à ce sujet, la notion de "petit porteur" est certainement l'un des pièges les plus efficaces
  2. Les initiés : ceux qui savent, sans faire partie des contrôleurs, typiquement les politiques
  3. ... Et nous !

Que se passe-t-il si nous choisissons collectivement la violence ? La violence, ce sont des douleurs, des souffrances, des drames. Que va provoquer cette violence ? Des affrontements entre peuple et police, militaires... Mais qui sont ces policiers, ces militaires ? Je repense au sketch de Coluche qui décrit une manifestation, quelque chose comme : "Aïe... Mais c'est toi Raymond, t'es dans la police maintenant ?". Peut-être êtes-vous comme moi, vous connaissez, de près ou de loin, des amis ou enfants d'amis qui se sont "engagés" dans ces organisations. Alors, la violence, qui dégénère en émeutes, cela donne le peuple qui combat le peuple. Devinez qui gagne. 

Bien entendu, on peut "imaginer" qu'après une telle révolution, au final, le système est bien détruit et laisse la place à autre chose. A quoi ? Que batir sur un tel désastre ? La Révolution française, après tous ces assassinats à la guillotine, a laissé la place à Napoléon... et Sarko deux siècles plus tard.

Le seul choix, non négociable, est la non-violence.
Quelques exemples d'actions (voir à ce sujet la fin du docu "Addendum Zeitgeist"  http://www.zeitgeistmovie.com/add_french.htm)

  • Limiter l'usage de l'énergie à base de nucléaire (par exemple installer du solaire ou éolien, créer en famille des stratégies de diminution d'énergie telles que diminuer la puissance du compteur électrique...)
  • Limiter l'usage des énergies fossiles (par exemple transports en commun, co-voiturage, vélo)
  • Être très vigilant quant à nos sources d'information : mettre systématiquement en doute ce que la sacro-sainte télé raconte...

Le monde a bien changé depuis l'Inde de Gandhi, nous sommes devenus urbains et non plus ruraux, Internet nous relie, la technologie nous offre des progrés qui remettent en cause notre relation au travail... Inventons notre rouet, notre marche du sel. Refusons la violence et tournons-nous résolument vers la non-violence, l'action.

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* propriété : voila bien un concept à revisiter. Quelle drôle d'idée que de dire : ce coin de Terre m'appartient !

Crédit photo : http://www.sxc.hu

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